She's | 21 Nov 2019

À quoi ressembleront les voyages de demain ?

Lorsqu’il est question de mobilité future éco-responsable, Jana Krägenbring-Noor et Claudia Ansorge-Kneer font figure d’expertes chez Daimler AG. Discussion sur des idées pour l’avenir.

INTERVIEW : HENDRIK LAKEBERG // PHOTOS AARON TILLEY ; SEBASTIAN BERGER

Aujourd’hui, la demande en matière de mobilité durable est un des sujets les plus débattus. Comment répondre au besoin grandissant de voyager et de transporter des marchandises à travers le monde, tout en tenant compte des nécessités liées à l’environnement ?

Daimler AG a très tôt pris conscience de ses responsabilités. Deux collaboratrices de Daimler travaillent activement à ce changement culturel général : Claudia Ansorge-Kneer participe au développement de la pile à combustible ; quant à Jana Krägenbring-Noor, elle contribue à façonner la stratégie environnementale et de durabilité de l’entreprise.

Quels sont les plus grands défis auxquels fait face la mobilité électrique de nos jours ?

Claudia : C’est un sujet très complexe, aux facettes multiples. Il va de la technologie à l’infrastructure, en passant par la protection de l’environnement. Cette problématique dépasse les secteurs d’activité individuels. Les gens veulent plus de durabilité dans tous les domaines de leur vie.

Jana : Si nous regardons nos véhicules, chaque catégorie répond à des normes différentes. Nous vendons des voitures de tourisme dans le monde entier, mais nous commercialisons aussi des camionnettes, des camions et des bus. Je suis certaine que, tôt ou tard, nous chercherons et trouverons des solutions différentes pour chaque catégorie. Les propulsions alternatives en constituent une part importante. Mais c’est un processus long.

 

Que nous apporte la pile à combustible ?

Claudia : Nous cherchons à développer des piles à combustible pouvant alimenter le moteur électrique en énergie. Je travaille chez Daimler depuis 1998 et cela fait longtemps que je considère la pile à combustible comme une technologie de propulsion super intéressante.

 

Quel en est le principal avantage ?

Claudia : L’hydrogène est stocké, transporté et fourni sur le réseau des stations-service.

 

Que cela signifie-t-il, dans la pratique ?

Claudia : Je vous donne un exemple. Une proportion croissante de l’énergie est produite par le vent et le soleil, des sources renouvelables. Quand il y a beaucoup de vent, les fournisseurs d’énergie ont une surcapacité de production. Et jusqu’à présent, dans ces cas-là, on met les parcs éoliens à l’arrêt. Alors qu’on pourrait utiliser ce surplus d’énergie.

 

Comment ?

Claudia : La pile à combustible offre plusieurs possibilités. De nombreux parcs éoliens se situent en mer ou à proximité ; cela aurait donc du sens d’utiliser le surplus d’énergie pour séparer directement l’eau en hydrogène et en oxygène et conserver ainsi l’énergie pour une utilisation ultérieure.

 

Quelle est la stratégie du groupe en matière de durabilité ?

Jana : Nous cherchons notamment à améliorer en permanence l’empreinte carbone de nos véhicules. Cela ne concerne pas uniquement les émissions de dioxyde de carbone, mais aussi la préservation des ressources, ou encore l’utilisation de matériaux durables. Nous examinons le système dans sa globalité. Nous comparons, par exemple, les bilans écologiques dans tous les domaines. Cela va de la fabrication des pièces pour les véhicules, en passant par la production dans nos ateliers, jusqu’à l’utilisation du véhicule, voire jusqu’au recyclage.

 

La mobilité de demain englobe toutefois bien plus de thèmes...

Jana : Pour nous, la durabilité c’est aussi garantir une sécurité maximale sur les routes et veiller à la sécurité des données de nos clients. Un des grands défis est l’amélioration de la circulation dans les villes. Les droits humains jouent également un rôle. Nous voulons être sûrs que tous les éléments de nos véhicules sont produits dans des conditions correctes. Pour Daimler, la durabilité signifie prendre au sérieux notre responsabilité d’entreprise, envers nos clients et la société.

 

Avez-vous l’impression que l’évolution vers plus de durabilité est assez rapide à travers le monde ?

Claudia : Les moteurs électriques font vraiment le buzz ! S’agissant de la pile à combustible, Daimler AG a une belle avance. Nous nous y sommes intéressés dès les années 90, à l’époque avec des camionnettes dont les moteurs à pile à combustible occupaient tout le coffre. Aujourd’hui, un tel moteur entre dans le GLC ou la Classe B. Nous avons déjà fortement progressé d’un point de vue technologique, et j’espère que nous prendrons la décision courageuse d’augmenter le nombre de véhicules, afin que le moteur à pile à combustible puisse s’établir comme une solution alternative.

 

Pour plus d’informations sur le thème de la durabilité, rendez-vous sur Mercedes-Benz